Pour l’opéra français, le mythe d’Orphée s’est avéré aussi fondateur qu‘il l’a été en Italie. En 1684, Charpentier compose une œuvre à trois voix, Orphée descendant aux Enfers. Le texte, anonyme, narre la quête d’Orphée. La haute-contre lui prête son timbre élégiaque, un registre dans lequel excellait Charpentier, lui-même chanteur. En 1687, Charpentier crée sa seconde illustration du mythe, La Descente d’Orphée aux Enfers. Constituée de deux actes, on y devine le canevas d’un possible opéra. Le manuscrit nous est parvenu amputé d’un troisième acte où Orphée perdait sa dulcinée avant d’être dévoré par les Ménades. Si cette Descente d’Orphée a déjà été enregistrée à plusieurs reprises, l’Orphée de 1684 est une rareté et une magnifique découverte. Dans ces deux rôles qui semblent écrits pour lui, Reinoud van Mechelen est au sommet de son art, son ensemble A Nocte Temporis et celui de Lionel Meunier, Vox Luminis, étant en parfaite symbiose.
« Need not hesitate in investing in these splendid new versions from Lionel Meunier and his team. «
—Gramophone
« Reinoud Van Mechelen, Philippe Froeliger et Lionel Meunier s’investissent totalement dans cette histoire, la vivent de l’intérieur : avec cet hymne à la musique, c’est eux-mêmes qu’ils racontent, leur aspiration d’interprètes, leur volonté de partager les bonheurs musicaux avec ceux qui les écoutent. »
—Musikzen
« Cet art de la demi-teinte répond au style du protagoniste, un Reinoud Van Mechelen plus suave et velouté que jamais : réjouissons-nous qu’il ait gravé aujourd’hui l’Orphée de 1684, à la tessiture très aiguë. »